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Novembre pour moi
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14 février 2020

Cheminer

Il y a des paysages accidentés, vallonés parfois, écorchés de l’autre côté.
L’accès se fait par un chemin qui semble inoffensif, comme s’il était teinté d’humour.
L’humour a de ça qu’il n’est pas facile, accessible, ou bien pas toujours et c’est un indice pour la suite des événements.
Une promenade a pu être entamée, on parle parfois de marche, mais alors faut-il un but ?
Est-ce la destination qui permet d’avancer ? Du genre « il faut se fixer des buts dans la vie »… Ou bien est-ce la beauté du chemin qui nous motive ?
S’engager sur un terrain, regarder parfois l’horizon sans savoir s’il faut regarder en face, à droite, à gauche ou derrière.
Passer du plat à une descente ou une montée. Certains passages un peu plus abruptes.
Essayer des terrains plus inconnus, sans savoir si on y arrivera.
Etre parfois freiné·e par des mésaventures passées ou des blessures qui ne semblent pas totalement cicatrisées pour oser avancer sereinement d’emblée.
C’est aussi poursuivre sur un chemin qui semble déjà connu ou vaincu et tout à coup reculer, ne plus se sentir capable de le faire. Puis retenter plus tard.
S’accrocher au bord, ne pas oser s’y aventurer tout de suite. Etre fébrile, essayer encore en s’accrochant et renoncer, et puis se lancer.
Se lancer, c’est aussi se donner, se dépasser.
Outre le paysage, il y a la météo. Ou bien fait-elle partie du paysage ?
Elle découpe différemment, d’un jour à l’autre, d’un mois à l’autre, selon la saison, selon que les éléments se déchainent, en une fraction de seconde d’ailleurs, un même paysage peut changer.
Le soleil qui plisse, qui éclaire, qui illumine, qui éblouit.
Les nuages qui font danser les ombres et accentuent certains détails en créant des puits de lumière.
Parfois la pluie qui embrouille un peu, comme un brouillard d’ailleurs, où les contours ne sont plus très bien définis. 
Parfois la pluie qui trempe, qui fait perdre la motivation première d’avancer, en se demandant si la balade ne risque pas de devenir trop dangereuse, ou qui fait chercher un abri.
L’abri pour se reposer, retrouver des forces, attendre le retour du soleil qui fait souvent des apparitions.
Avancer, sans viser le but, c’est prendre le temps d’observer autour.
C’est rencontrer un lac qui reflète tout ce magnifique décor de Nature, c’est pouvoir se déchausser et caresser l’herbe avec ses pieds, c’est croiser une étendue de fleurs sauvages et s’y attarder un peu, c’est choisir une colline plutôt qu’une montagne puis inverser juste parce que ça nous fait plaisir ou qu’on s’en sent enfin capable.
C’est croiser une forêt, croiser des érables et y siroter un café.

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